Le langage est bien faible pour expliquer la plénitude du mystère ! C’est pourquoi le silence absolu de la méditation est tellement important. Nous n’essayons pas de penser à Dieu, de Lui parler ou de L’imaginer ; nous demeurons dans ce silence impressionnant, ouverts au silence éternel de Dieu. Nous découvrons dans la méditation, par la pratique et l’enseignement quotidien de l’expérience que c’est notre milieu naturel. Nous sommes créés pour lui et notre être s’épanouit et se dilate dans ce silence éternel.
Toutefois, le terme de « silence » est déjà une falsification qui repousse peut-être beaucoup de gens, car il suggère une expérience négative, la privation de son ou de langage. Les gens craignent que le silence de la méditation ne soit régressif. Or, l’expérience et la tradition nous enseignent que le silence de la prière n’est pas l’état pré-linguistique mais post-linguistique où le langage a rempli son rôle de nous diriger à travers et au-delà de lui-même et de tout le champ de la conscience mentale.
Le silence éternel n’est privé de rien et ne nous prive de rien ; c’est le silence de l’amour, de l’acceptation sans réserve et inconditionnelle. Nous y demeurons avec notre Père qui nous invite à être là, qui aime que nous soyons là et qui nous a créés pour cela.
Word Made Flesh