Méditation chrétienne du Québec et
des régions francophones du Canada (MCQRFC)

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Le mot de prière

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Tout au long de l’histoire chrétienne, des hommes et des femmes de prière ont rempli une mission particulière en amenant leurs contemporains, et les générations suivantes, à la même illumination, la même renaissance dans l’Esprit prêchée par Jésus. L’un d’eux, Jean Cassien, au ive siècle, peut à bon droit être considéré comme l’un des maîtres spirituels les plus influents d’Occident. Son importance particulière en tant que maître et inspirateur de saint Benoît et donc de tout le monachisme occidental tient au fait qu’il a introduit la tradition spirituelle de l’Orient dans l’expérience vécue de l’Occident.

C’est en écoutant avec une totale attention l’enseignement du saint abbé Isaac que, pour la première fois, le cœur de Cassien s’est enflammé pour la prière et qu’il a pris la ferme résolution d’y persévérer. L’abbé Isaac parlait avec éloquence et sincérité mais, comme l’explique Cassien à la fin de sa Neuvième Conférence : « Les discours du vénérable Isaac nous avaient frappés d’étonnement, plutôt que rassasiés, car on ne nous avait bien fait voir encore que l’excellence de la prière ; mais par quel procédé et quelle vertu intime, elle peut devenir continuelle, c’était un secret, nous le sentions, que ce premier entretien ne nous avait pas entièrement livré (Conférence IX, 36). »

Après quelques jours, Cassien et Germain sont donc retournés en toute humilité vers l’abbé Isaac pour lui poser cette simple question : « Comment devons-nous prier ? Enseigne-nous, montre-nous. » La réponse de l’abbé Isaac à cette question, qui fait l’objet de la Dixième Conférence, a eu une influence décisive jusqu’à nos jours sur la manière occidentale de comprendre la prière.

Les aspects connexes de la prière, celui de la pauvreté et celui de la rédemption, amènent Jean Cassien à nommer l’état auquel nous accédons dans la prière une « pauvreté éminente ». « Oui, écrit-il, que l’âme revienne sans cesse à cette parole, jusqu’à ce qu’elle ait acquis la fermeté de refuser et rejeter loin de soi les richesses et les amples avoirs de toutes sortes de pensées, et qu’elle se restreigne ainsi à la pauvreté de cet humble verset… » Ceux qui réalisent cette pauvreté parviennent « par une pente facile, à la béatitude évangélique qui, entre toutes, a la primauté : “Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux (Mt 5, 3).” »

Un mot dans le silence, un mot pour méditer

 

 

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