Pour les premiers Pères de l’Église, l’appel à méditer était un appel à la pureté de cœur, c’est-à-dire à l’innocence, à une vision non troublée par l’égoïsme, le désir ou les images, à un cœur simplement mû par l’amour. La méditation nous amène à une parfaite clarté, clarté de vision, clarté de compréhension et clarté d’amour, celle qui vient de la simplicité. Et commencer à méditer ne demande rien de plus que la simple résolution de commencer puis de continuer. Commencer signifie découvrir ses racines, son potentiel et sa destinée propres. C’est se mettre en route vers notre source et notre but à la fois.
Laissez-moi à présent vous rappeler que cela implique la voie de l’attention. Nous devons aller au-delà de la pensée, du désir et de l’imagination, et dans cet au-delà, nous commençons à savoir que nous sommes ici et maintenant en Dieu, en qui nous avons « la vie, le mouvement et l’être (Ac 17, 28) ». La voie de la simplicité est celle du mot unique, de la récitation du mot unique, et de la fidélité à sa récitation matin et soir qui nous fait passer au-delà du tumulte des paroles, du labyrinthe des idées, pour entrer dans l’unité.
The Heart of Creation