Comme l’a déclaré Jésus : « Celui qui veut mettre ses pas dans les miens, qu’il s’oublie. »(Mt 16,24) Nul doute que ce voyage a quelque chose d’ardu et d’exigeant ; il faut du cran pour détacher l’attention de soi-même, lâcher prise sur ses idées et regarder sans réserve droit devant soi. Le méditant est comme l’œil, il voit mais ne peut se voir lui-même. C’est donc un chemin qui requiert la foi, c’est-à-dire un engagement, et l’engagement est envers ce qui est au-delà de nous-mêmes, ce qui est plus grand que nous-mêmes. Ainsi, le chemin requiert de l’humilité, pour cesser de penser à soi. Cela veut dire que tout en cheminant, nous devons continuellement lâcher ce que nous pensons avoir accompli. Le problème, c’est qu’au début on est toujours soucieux de ses progrès, de la perfection avec laquelle nous mettons en œuvre les techniques, etc. Mais il faut apprendre qu’il est nécessaire de lâcher prise. C’est la difficulté, une difficulté qui, traditionnellement, s’exprime par l’exigence de réciter son mot de prière du début à la fin de la méditation. Il faut que cela soit parfaitement clair pour vous.
The Door to Silence