Dire le mot de prière, c’est comme jeter l’ancre. Il tombe dans les profondeurs de notre être ; c’est là que nous devons aller, bien en dessous de la surface, aussi inhabituelle que puisse être cette transition au premier abord. Nous sommes tellement occupés par tout ce qui se passe à la surface que nous ne prenons pas le temps de nous écarter de ces soucis passagers. Le stress, l’anxiété, la dépression peuvent tous être invoqués comme autant de raisons d’éviter la méditation par manque de temps.
Or c’est précisément du temps que nous devons lui consacrer, matin et soir. Pensez-y non pas tant comme à un temps pour « faire » de la méditation qu’à un temps pour être. Tâchez de ne pas être crispé à propos de la méditation elle-même, si c’est possible ! C’est un temps pour être vous-mêmes. Il n’est pas nécessaire de vous justifier ou de vous défendre, ni de vous rendre acceptables pour Dieu. Soyez réalistes avec le temps. Réservez un minimum de vingt minutes, que vous pourrez progressivement augmenter à vingt-cinq minutes, jusqu’à une durée optimale d’une demi-heure. Pendant ce laps de temps, apprenez à dire votre mot du début à la fin.
Word Made Flesh