La voie de la méditation est celle de la foi et le sacrement de la foi est notre silence. La porte du silence est le mot de prière. Nous avons tôt fait de comprendre que la perte du moi que cette voie implique n’est pas de l’abnégation mais de l’empathie, pas une extinction de l’individualité mais une communion de personnes. Car en nous enracinant profondément dans le fond de notre être, celui-ci se trouve clarifié et affirmé dans le silence purifiant du mystère présent à nous dans nos cœurs.
Nous ne sommes plus en dehors de la création ou hors de Dieu, parce que la puissance qui demeure dans l’espace ouvert au centre de notre être nous fait passer au-delà de nous-mêmes pour entrer dans la plénitude de l’être. Pour ce faire, nous devons être assez simples pour être enracinés dans la réalité, et assez fidèles pour rester sur la route et méditer matin et soir. Alors, nous réalisons notre union avec notre point d’origine. Notre destination et notre compagnon ne font qu’un. « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître (Jn 15, 15). » Voilà ce qui rend le pèlerinage accessible à tous.
The Present Christ