Arrive un moment, quand on médite depuis quelque temps, où la nouveauté consciente de la méditation s’étiole et où son caractère ordinaire apparaît. Or, c’est curieusement au moment où la conscience de soi commence à faiblir et où l’expérience de complétude commence à émerger que beaucoup abandonnent. La force dont nous avons besoin pour continuer et permettre au mystère de se dilater au centre de notre être est ce que nous appelons la foi.
L’Église a toujours su que la foi est pur don. La force qui nous permet de cheminer plus en profondeur dans la banalité de la méditation est tout à fait personnelle. Elle fait naître en nous une acceptation d’homme adulte, mais elle ne nous appartient pas au sens où on la posséderait ou qu’elle dépendrait de nous. Nous la connaissons comme la foi que Jésus Lui-même nous communique par Sa conscience qui habite indivise en nous et parmi nous. Nous recevons cette force de cette source au centre profond de notre esprit où Son Esprit demeure. Nous la recevons également de la parole de foi qui nous est adressée de multiples façons aussi bien par les saints que par les pécheurs, formant la communauté humaine des fidèles.
The Present Christ