L’exigence absolue du mot de prière ne fait aucun doute. Par essence, il est notre adhésion à l’absolu de l’amour de Dieu inondant notre cœur par l’Esprit de Jésus ressuscité. Notre mort consiste en l’implacable simplicité du mot de prière et l’absolu renoncement à la pensée et au langage au moment de notre méditation.
Ce n’est pas une doctrine ou une méthode ésotérique. Le mot de prière fait partie de la tradition chrétienne de prière depuis ses débuts, et la notion que la prière se situe au-delà des opérations du mental se trouve dans toutes les déclarations faisant autorité en la matière. D’après saint Bonaventure, « pour que ce passage soit parfait, nous devons mettre de côté toutes les opérations discursives de l’intellect et tourner vers Dieu la fine pointe de notre âme afin qu’elle soit entièrement transformée en Lui ». (Itinéraire de l’âme vers Dieu, ch. VII)
Je ne veux pas en déduire que la méditation est la seule voie possible, mais plutôt qu’elle est la seule que j’ai trouvée. D’après mon expérience, c’est la voie de la pure simplicité, qui nous permet de prendre pleinement, intégralement conscience de l’Esprit que Jésus a envoyé dans nos cœurs. C’est l’expérience attestée du courant dominant de la tradition chrétienne, des temps apostoliques à nos jours.
Un mot dans le silence, un mot pour méditer