En méditant, nous ne cherchons pas à penser à Dieu ou à Son Fils Jésus, ou encore à l’Esprit Saint. Nous essayons de faire quelque chose d’infiniment plus grand : en nous écartant de tout ce qui est éphémère, contingent, nous ne cherchons pas à réfléchir à Dieu, mais à être avec Dieu, à en faire l’expérience comme fondement de notre être. Une chose est de savoir que Jésus est la Révélation du Père, qu’Il est notre Chemin vers le Père ; autre chose est d’expérimenter la présence de Jésus en nous. Dans la méditation, nous faisons l’expérience de la puissance véritable de Son Esprit en nous et, dans cette expérience, nous sommes mis en présence de Son Père et notre Père.
Beaucoup de gens aujourd’hui découvrent qu’il y a une différence essentielle entre réfléchir à ces vérités de la foi chrétienne et en faire l’expérience, entre y croire sur le témoignage d’autrui et y croire parce qu’on les a soi-même vérifiées. Expérimenter et vérifier ces vérités n’est pas l’apanage de spécialistes de la prière. Les lettres brillantes et jubilatoires de saint Paul n’étaient pas adressées aux membres d’un ordre religieux cloîtré, mais aux bouchers et aux boulangers de Rome, d’Éphèse et de Corinthe.
Ce sont des vérités que chacun d’entre nous est appelé à connaître par lui-même, et par la méditation, nous cherchons à les connaître.
Un mot dans le silence, un mot pour méditer