Lectures hebdomadaires – 9 février 2025

LECTURES HEBDOMADAIRES DU 9 février 2025
Même si vous êtes physiquement éloigné d’autres méditants, vous êtes unis à eux dans l’Esprit. Chaque matin et chaque soir, prenez le temps de méditer entre 20 et 30 minutes. Il est préférable, autant que possible, de méditer au même endroit et à la même heure, de telle sorte que vos temps de méditation s’intègrent naturellement à votre journée. Soyez généreux avec votre temps, soyez fidèle au mantra, et vous entrerez dans le réseau de silence qui nous unit tous dans l’Esprit.
La pauvreté de la méditation n’est pas du rejet de soi
Extrait de John Main o.s.b., La méditation chrétienne, Conférences de Gethsémani, « Deuxième Conférence », Méditation chrétienne du Québec, 1997, p. 36-40.
La méditation et la pauvreté qu’elle requiert ne sont en rien des formes de rejet de soi. Nous ne fuyons pas ce que nous sommes et nous n’avons pas de haine envers nous-même. Au contraire, dans la méditation, nous sommes sur le chemin de la découverte de notre véritable identité, et c’est à cette invitation que nous répondons quand nous méditons. Il faut vivre l’expérience radicale de la pauvreté personnelle dans un abandon ferme et résolu.
Selon la pensée Zen, ce que nous abandonnons, ce à quoi nous mourons, ce n’est pas le moi ou le mental, mais plutôt cette image du moi que nous avons identifiée, à tort, à ce que nous sommes vraiment. Prenons garde, ce n’est pas une affirmation que l’on doit « explorer par la curiosité de l’intelligence », ainsi que le dit l’auteur du Nuage de l’Inconnaissance. Mais elle indique bien que ce à quoi nous renonçons dans la prière, c’est essentiellement à la non-réalité. Et la souffrance du dépouillement sera proportionnelle à l’importance que nous aurons accordée à la non-réalité, proportionnelle à la mesure dans laquelle nous aurons cru à la réalité de nos illusions.
Méditez pendant trente minutes
Rappelez-vous : Asseyez-vous. Restez immobile et le dos droit. Fermez doucement les yeux. Soyez détendu mais vigilant. En silence, intérieurement, commencez à dire un mot unique. Nous recommandons le verset de prière « Maranatha » qui signifie « Viens, Seigneur » en araméen. Récitez-le en détachant chaque syllabe. Écoutez-le tout en le disant, doucement, mais sans discontinuer. Ne retenez et n’entretenez aucune pensée, aucune image, spirituelle ou autre. Laissez passer les pensées et les images qui surgissent. Ramenez simplement votre attention – avec humilité et simplicité – sur la répétition intérieure de votre mot dans la foi, du début à la fin de votre méditation.
Après la méditation
Franz Wright, “Ohio Sunflowerfield,” in God’s Silence. New York, Knoph, 2008, p. 132.
Secrètement,
chacun croit
une minute
que la mort est
une catastrophe
exceptionnelle
qui n’arrive
qu’ailleurs,
qu’aux autres,
et la minute suivante
un destin tragique
personnel auquel
on est seul condamné –
Qu’est-ce qui ne va pas, avec la vérité si profondément réconfortante et parfaite ?
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