Lectures hebdomadaires – 26 janvier 2025

LECTURES HEBDOMADAIRES DU 26 janvier 2025
Même si vous êtes physiquement éloigné d’autres méditants, vous êtes unis à eux dans l’Esprit. Chaque matin et chaque soir, prenez le temps de méditer entre 20 et 30 minutes. Il est préférable, autant que possible, de méditer au même endroit et à la même heure, de telle sorte que vos temps de méditation s’intègrent naturellement à votre journée. Soyez généreux avec votre temps, soyez fidèle au mantra, et vous entrerez dans le réseau de silence qui nous unit tous dans l’Esprit.
La possibilité d’une vie nouvelle
Extrait des réflexions du Père Laurence Freeman sur la Semaine Sainte de 2008, publiées sur
www.wccm.org.
Alors que la Semaine Sainte se déroule, j’écris depuis notre retraite pour jeunes méditants sur l’île de Bere. En ce moment, il n’y a pas un nuage dans le ciel et la lumière claire fait ressortir toutes les couleurs, nuances et textures cachées de la mer, des arbres et des montagnes. La nature nous permet de croire facilement que nous sommes en chemin vers la lumière du Christ, le Soleil de la Résurrection qui ne se couche jamais. Les prévisions météorologiques nous avertissent cependant de quelques vagues de froid et d’averses (nous sommes en Irlande), tout comme nous savons que nos vies ne peuvent être exemptes de souffrance.
Pendant la retraite, nous réfléchissons dans nos échanges aux tensions que nous devons supporter dans la vie quotidienne. Comment gérer l’équilibre entre la famille, le travail et l’engagement dans notre pratique spirituelle ? Comment supporter les formes de l’Église conditionnées par la culture, tout en restant en son sein ? Comment lire les révélations essentielles de la doctrine chrétienne à la lumière du langage actuel et de notre expérience ? Les jours saints que nous vivons cette semaine nous apportent la souplesse nécessaire pour surmonter ces tensions, l’espace intérieur pour accepter ce qui semble inacceptable et équilibrer ce qui semble insupportable.
Au cours des prochains jours, nous serons en mesure de répondre à tout l'éventail de l'être humain que Pâques illustre. Demain, par notre présence à la Cène, nous ferons l'expérience de la joie et des tensions de la vie en communauté en nous lavant mutuellement les pieds et en apprenant ce que signifie une relation fidèle. Vendredi, nous sommes confrontés à la répulsion la plus profonde de notre psyché, à la mortalité et à la peur qu’elle engendre, à la terreur de la perte absolue et de l'abandon. Nous apprenons qu'en y faisant face, nous pouvons toucher un sens qui ouvre une porte par laquelle nous devons passer, mais qui reste un passage vers l'inconnu. Samedi, nous nous reposons sur l'horizon de ce sens, en équilibre entre la perte et la découverte. Nous sommes incertains, voire peu convaincus, mais nous ne nous sommes pas fermés à la possibilité - la possibilité qui surgit de l'obscurité du tombeau au petit matin vers la réalité débordante d'une vie nouvelle.
Méditez pendant trente minutes
Rappelez-vous : Asseyez-vous. Restez immobile et le dos droit. Fermez doucement les yeux. Soyez détendu mais vigilant. En silence, intérieurement, commencez à dire un mot unique. Nous recommandons le verset de prière « Maranatha » qui signifie « Viens, Seigneur » en araméen. Récitez-le en détachant chaque syllabe. Écoutez-le tout en le disant, doucement, mais sans discontinuer. Ne retenez et n’entretenez aucune pensée, aucune image, spirituelle ou autre. Laissez passer les pensées et les images qui surgissent. Ramenez simplement votre attention – avec humilité et simplicité – sur la répétition intérieure de votre mot dans la foi, du début à la fin de votre méditation.
Après la méditation
Mary Oliver, Morning in a New Land, New and Selected Poems (Boston: Beacon Press, 1992), p. 251.
Un matin dans un nouveau pays
Dans les arbres encore ruisselants de nuit, des oiseaux sans nom
se réveillent, ouvrent leurs ailes et chantent,
lentement, comme des pinsons passant au crible un rêve.
Le soleil rose tombe, comme du verre, dans les champs.
Deux chevaux bruns et un gris pommelé,
leurs épaules mouillées de lumière, leur crinière noire flottant,
gravissent la colline. La dernière brume se dissipe.
Et sous les arbres, au-delà de la dérive fragile du temps,
je me tiens comme Adam dans son jardin solitaire
ce premier matin, réveillé de son sommeil,
se frottant les yeux, écoutant, écartant les feuilles,
comme un papier sur un immense et incroyable cadeau.
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