Si l’on veut apprendre à méditer, il faut pratiquer tous les jours, tous les matins et tous les soirs. Cela signifie qu’il ne faut pas chercher à s’évaluer en termes de réussite ou d’échec, de progrès ou de recul. En méditant on apprend simplement à être, à être qui l’on est, en présence de Dieu, à être qui l’on est en toute simplicité. C’est à cela que nous conduit le mot de prière quand nous apprenons à lui être fidèles. Je pense qu’il est vrai d’affirmer que l’Évangile nous invite non pas à l’analyse mais à la synthèse, la synthèse qui est connaissance. Connaître autrui exige de s’engager envers lui.
Dans l’Antiquité classique, on disait qu’il était impossible de connaître autrui sans d’abord l’aimer. Aimer, à son tour, exige la simplicité d’abandonner tout le reste. Alors on accède au cœur du mystère. La connaissance dont il est question dans le Nouveau Testament n’est pas tant notre connaissance qui, de toute façon, restera toujours limitée, mais la connaissance par laquelle nous sommes connus et à laquelle nous sommes invités : ouvrir tellement notre cœur et notre âme que nous connaissons avec la connaissance de Dieu. Et l’appel du Nouveau Testament est un appel à l’union. Nous devons être unifiés en nous-mêmes pour trouver notre union avec Dieu.
The Door to Silence