Si nous voulons réaliser intégralement le potentiel du don de la vie, nous devons voir que notre destin est le même que celui du Christ. Notre destin est d’être entièrement au service de Dieu, de L’adorer du fond de notre être, de L’adorer en esprit et en vérité. Et c’est aussi notre destin de recevoir Son amour en plénitude par une telle adoration. La tâche humble et ordinaire qui consiste à réciter le mot de prière fidèlement, est notre manière d’entrer dans cette adoration, de nous mettre entièrement à la disposition de Dieu. L’Écriture ne cesse de revenir à la simplicité et à la clarté de l’état d’engagement ; et comme cet état est éloigné des substituts produits par l’intellect que sont la pensée et le langage ! C’est lorsque nous apprenons à être simples que nous entrons dans l’absolu, l’engagement absolu dans l’amour absolu de Dieu. Être simple, c’est être comme le Christ, un oui sans équivoque à Dieu.
Méditer, c’est nous ouvrir entièrement à l’Esprit, de manière à ce que dans toute notre vie, nous disions oui à Dieu, avec engagement, avec générosité, absolument.
En Dieu, nous sommes et nous savons que nous sommes aimables et aimés. C’est la suprême réalité que Jésus est venu révéler, communiquer, vivre et établir. Il est établi dans nos cœurs, à condition que nous voulions nous ouvrir à Lui. Cette ouverture est le but de notre méditation. Ce n’est qu’à partir de cet amour, et avec cet amour, que nous pourrons nous comprendre correctement, nous et toute la création. Sans enracinement dans l’amour, nous ne pourrons voir que des ombres et des fantômes et nous ne pourrons jamais entrer en contact avec eux parce qu’ils n’ont pas de réalité. La méditation nous invite à cheminer dans les profondeurs de notre cœur, de notre être. Ce que nous dit la sagesse traditionnelle, c’est que nous ne pouvons vivre en réelle harmonie avec ce qui est qu’à une telle profondeur d’expérience et de vision. C’est à cela que nous conduit la méditation, comprendre simplement, par notre expérience personnelle, que Dieu est.
Le Chant du silence