On ne peut apprendre la méditation à moins de l’inscrire dans sa vie comme une discipline, une pratique régulière. Cela représente un sacrifice considérable de trouver ce temps chaque matin et chaque soir ; cela requiert une très grande discipline, mais elle est nécessaire. Elle est tellement nécessaire, parce que la présence de Dieu, dans Son univers, dans Sa création, dans votre cœur et dans mon cœur, est d’une telle importance que si nous l’ignorons, c’est à nos risques et périls. Si nous n’en tenons pas compte, nous ne pourrons jamais trouver le sens de notre existence ni de l’univers. Et comme ce cheminement amène à le trouver, il exige sérieux et discipline, sources d’une paix et d’une joie indicibles.
Le silence, comme vous le découvrirez, est la voie de l’unité. Dans le silence de la méditation, vous allez découvrir que votre vie extérieure et intérieure sont unifiées. C’est pourquoi l’immobilité du corps est si importante. En méditant, on découvre l’unité du corps et de l’esprit, puis leur union à Dieu. Rien n’importe plus à notre époque – comme à toute époque d’ailleurs – que de recouvrer cette capacité de silence.
Le chemin est toujours d’une simplicité absolue ; il ne recourt à aucune technique sophistiquée et n’exige de lire aucun livre compliqué. La personne la plus simple peut entreprendre ce parcours. À vrai dire, plus on est simple, mieux c’est. Tout ce qu’il faut, c’est de la discipline, de s’engager à y revenir quotidiennement et à ménager cet espace dans votre journée et dans votre cœur. Et vous avez besoin de foi. La foi élémentaire requise est de croire que vous êtes, que vous êtes appréciables et que vous êtes appréciés ; c’est de croire que vous êtes dignes d’être aimés et que vous êtes aimés. Vous avez besoin de cette foi lorsque vous commencez, et en avançant sur ce chemin, votre foi va grandir, vos peurs disparaîtront. La maturation de la foi et la dissipation de la peur dépendent de votre engagement à dire le mot de prière, ce qui revient à dire, de votre détermination à abandonner le moi et à cheminer dans le mystère.
Le Chant du silence