Pendant le temps de Noël nous sommes plus intensément conscients du mystérieux mélange d’ordinaire et de sublime qui caractérise la vie monastique et, en vérité, toute vie authentiquement chrétienne. Il est cependant important de le voir comme un mélange et non comme une opposition.
Il est tentant de traiter la naissance du Christ comme un fait que l’on tient romantiquement à l’écart du sens profond de Sa vie, comme quelque chose de préchrétien. Dans les beaux et riches récits évangéliques qui nous relatent Sa naissance, nous pourrions être tentés de considérer cette partie de Sa vie comme simplement réconfortante ou idyllique. Or il fait partie du mystère humain que rien ne soit laissé en dehors du Mystère. Par l’Incarnation, Dieu a assumé cet aspect de la condition humaine, c’est pourquoi la naissance et l’enfance du Christ participent du mystère de Sa vie, une vie qui a culminé sur la croix et atteint son achèvement transcendant dans la Résurrection et l’Ascension.
Notre méditation nous enseigne que toutes les parties de notre être sont pleinement engagées dans la conversion radicale de notre vie. Elle nous enseigne que notre cœur tout entier doit s’engager dans ce travail de l’Esprit si nous voulons sincèrement répondre à l’appel de quitter la surface de notre être pour entrer dans la connaissance profonde, directe, qui marque une vie vécue dans le mystère de Dieu. Tout, alors, y acquiert cette dimension de profondeur de la divine Présence. Nous sommes insensés de chercher des « signes » sur le chemin – une forme de matérialisme spirituel blâmé par Jésus – parce que si nous sommes sur le chemin, dans la nuée lumineuse de la Présence divine, tout devient signe, tout sert d’intermédiaire à l’amour de Dieu.
The Present Christ