(Photo : Laurence Freeman, Mexique)

Sagesse du jour                 (2025-11-03)

Se perdre, c'est se défaire de ces couches d'identité que nous qualifions de fausses, car elles sont impermanentes. Elles ne sont fausses que si nous leur attribuons une permanence ou si nous nous y attachons : « J'ai mes droits ; j'ai mon identité ; j'ai ma position ; traitez-moi avec plus de respect. » Cela découle souvent du faux moi, d'une conception de soi que nous cherchons à défendre ou à affirmer. Cela fait partie de notre développement psychologique. L'ego apparaît très tôt, dès l'âge de deux ans, et cause aux parents d'immenses souffrances, mais aussi de grandes joies, jusqu'à l'adolescence où il ne cause plus que de la souffrance. Il faut le tolérer, et c'est possible car nous pouvons le considérer comme une étape d'un processus évolutif émergent. Là où il devient intolérable, c'est lorsque cet ego de deux ans est encore actif à 70 ans ou à n'importe quel âge, comme cela peut arriver. Alors, il perd tout son charme.

Laurence Freeman o.s.b., Finding Oneself 1

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