14 septembre 2024
(Photo Laurence Freeman, Bonnevaux)
Sagesse du jour (2024-09-14)
Nous sommes toujours liés par les lois de la nature et si nous ne les respectons pas, c’est la nature que nous pervertissons, la croissance de la nature. Voilà le terrible dilemme physique, moral et spirituel auquel nous sommes confrontés aujourd'hui en réalisant lentement ce que nous faisons à notre mère la Terre et à nous-mêmes. Tout cela est donc un peu déroutant. Nous ne savons pas ce qui se passe et quel est notre rôle, si ce n'est peut-être d'obéir, d'être naturels, de ne pas être surnaturels, de penser que nous pouvons accélérer le processus ou même créer la vie, de la même manière que nous pensons aujourd'hui que nous avons des ordinateurs géniaux. Nous les appelons intelligents. Nous parlons d’intelligence artificielle et nous en avons peur. Mais ce n’est pas de l’intelligence. C’est artificiel. Cela peut nous aider beaucoup mais peut aussi nous corrompre si nous en devenons dépendants ou accros. De la même manière, nous ne pouvons pas créer la vie, mais nous pouvons la manipuler. Nous pouvons la pervertir ou la nourrir. Nous en devenons lentement, nous l'espérons, conscients. Nous en prenons conscience en cette période critique pour l'humanité et le temps est essentiel. Il ne faut pas perdre de temps, comme le dit Jésus dans ses paraboles. Quand la récolte est prête, c'est alors qu'on la coupe. Nous ne pouvons pas rejouer la réalité. Nous ne pouvons pas l’enregistrer. Nous devons être dans le moment présent.
Homélie du 16 juin 2024 par Laurence Freeman o.s.b.