C’est pourquoi il est merveilleux mais non surprenant qu’un aspect très important de la méditation soit son silence. Cela veut dire que nous pouvons être là pour écouter, entendre avec une attention ouverte. C’est un silence très fécond que nous rencontrons en méditation, vibrant de la présence de Dieu, de Son amour, de l’appel à nous dépasser, à passer outre à nos limitations, et révélant le potentiel inimaginable auquel nous avons accès une fois que nous nous associons à cette puissance d’amour illuminante.
Il existe aussi un autre silence que l’on pourrait décrire comme celui de Dieu nous mettant à l’épreuve. C’est un silence de maître qui enseigne, un silence qui purifie, et pour nous purifier, Dieu permet que nous soyons laissés dans ce silence d’absence et de perte, que nous éprouvions ce que c’est que d’être privés du sentiment de Sa réalité, du sens de Sa présence. C’est un silence dénué de sens, qui force la foi à s’approfondir par un sentiment de l’inanité de toute forme. Apprendre à nous ouvrir à ces deux types de silence fait partie de la discipline de la méditation. Méditer nous fait entrer dans ce double aspect du silence divin.
Le Chant du silence