(Photo : Laurence Freeman, Irlande)

Sagesse du jour                 (2025-11-06)

Il nous faut encore veiller à ne pas retomber dans les schémas d'attachement infantiles – épouser notre père ou notre mère – ni rechercher à nouveau cette sécurité quasi-maternelle. Tout cela relève de la psychologie humaine, n'est-ce pas ? C'est ce moi que nous essayons de perdre, cet attachement aux manifestations temporaires ou transitoires de notre identité. La vie nous offre d'innombrables occasions de nous apprendre à nous en détacher – la méditation étant, à mon avis, le moyen le plus efficace. Elle est notre choix pour y parvenir. Une fois que nous nous sommes habitués à le faire dans la méditation, cela devient bien sûr plus facile à faire dans la vie quotidienne. Nous sommes capables, par exemple, de simplement reconnaître ce qui nous envahit, ce qui nous contrôle par la peur, la colère, la jalousie, l'amertume, ou toute autre forme de désir de contrôle ou de possession. Nous le remarquons et nous disons : « Ah, je vois ce qui se passe dans mon esprit ; Je dois me maîtriser, le reconnaître, me retenir de parler, m'abstenir d'envoyer ce courriel immédiatement, ou bien attendre avant d'avoir cette discussion. » C'est cela, la maîtrise de soi, qui est l’un des fruits de l'Esprit Saint, un fruit de la méditation. Si nous ne parvenons pas à maîtriser notre ego, alors l'ego nous maîtrisera.

Laurence Freeman o.s.b., Finding Oneself 1

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