(Photo Laurence Freeman, Italie)

Sagesse du jour                 (2024-12-03)

Apprendre à méditer, c'est aussi apprendre à vivre. Un vieux dicton de l'Église primitive dit ‘lex orendi lex credendi’ : la façon de prier est la façon de vivre. On pourrait donc dire que notre façon de prier exerce une influence puissante et profonde sur notre façon de vivre, à quel niveau nous vivons et comment nous envisageons l’ensemble de la vie. Apprendre à méditer, c'est donc apprendre à vivre. C'est pourquoi nous pourrions dire que les temps de méditation quotidienne sont les plus importants de la journée. Plus nous pratiquons, plus la méditation devient révélatrice de sens. On se demande de moins en moins : combien de temps dois-je attendre ? suis-je un bon ou un mauvais méditant ? est-ce que je réussis ou est-ce que j'échoue ? Je suis toujours triste d’entendre dire : « je médite depuis 20 ans, mais je suis un très mauvais méditant », parce que si on est fidèle, c'est tout ce qui compte. Il ne s'agit pas d'évaluer si on est bon ou mauvais. Il est important d’enseigner aux nouveaux méditants à ne pas s’évaluer, à abandonner toute idée de réussite ou d'échec, à être simplement fidèle. Plus nous pratiquons la méditation de cette manière, plus nous nous débarrassons de ces questions et plus la méditation devient révélatrice de sens.

Laurence Freeman o.s.b., Enlightenment

https://meditatiotalks.wccm.org/cd/2YV0yOgQfslNx5tR1Lso?mc_cid=3f82e3f8c8&mc_eid=7d8aeb5347