Nous avons tous besoin d’encouragement pour avancer fidèlement sur le chemin, jour après jour, en revenant à notre méditation du matin et du soir. Nous n’avons pas besoin d’être encouragés pour les progrès que nous faisons, ce serait aborder la prière avec beaucoup trop d’amour-propre et d’égotisme. Toutefois, nous avons constamment besoin d’être encouragés en réfléchissant à ce que Dieu a accompli en Jésus. De Son point de vue, c’est Sa gloire qui importe. De notre point de vue (pour autant qu’il s’en distingue), c’est notre foi, et non nos progrès, qui importe. Il faudrait, dans la grande pauvreté du mot de prière, abandonner aussi l’idée de faire des progrès. La voie de la foi est aussi celle de l’humilité.
Faites-vous donc humbles sous la puissante main de Dieu afin qu’il vous élève au moment opportun. (1 P 5, 6)
Cette fidèle humilité et humble fidélité est la voie de la méditation. Chaque fois que nous nous asseyons pour méditer, humblement nous quittons tout et nous nous rendons disponibles aussi pleinement que possible à la puissance de Dieu libérée dans nos cœurs. Nous devons apprendre à être en éveil, vigilants, non pas – comme d’habitude – à notre seule personne, à nos idées, nos peurs et nos désirs, mais vigilants à Dieu.
La prière chrétienne est non seulement attention à Dieu, mais accès à la plénitude de l’être en Dieu. Telle est l’invitation qui nous est adressée, et cette invitation est notre destin, lequel nous est donné en Jésus. Alors, ne vous découragez pas ! Et n’essayez pas de vous évaluer. Mesurer vos progrès n’a absolument aucun sens. La seule mesure qui vaille est la puissance infinie du Christ dans votre cœur.
La méditation est la voie de l’être, l’être en Dieu, l’être en amour. Tout ce qu’il est nécessaire de savoir est que l’on est en pèlerinage et que l’on continue d’être fidèle. Continuer à dire son mot de prière du mieux que l’on peut, jour après jour, dans une simplicité de plus en plus grande, et une pauvreté de plus en plus profonde.
Word Made Flesh