Pendant ce pèlerinage qui dure toute la vie, nous ne rejetons pas la pensée, nous ne refusons pas l’émotion, mais nous reconnaissons que si ce pèlerinage doit nous amener à l’accomplissement du pur Être de Dieu, nous devons les transcender par une discipline qui, comme le joug, devient douce et légère. Notre méditation est cette discipline. Nous ne réfléchissons pas à Dieu ; pendant que nous méditons, nous n’analysons pas nos sentiments à son égard. Nous disons notre mot de prière avec une confiance et une foi absolues parce que nous sommes en présence de l’Amour absolu. Il en résulte que dans notre méditation la pensée se clarifie car elle est fondée sur le roc qu’est le Christ et non sur notre ego. Nos émotions sont purifiées elles aussi, pacifiées par Sa douceur, par Son pardon, par Son amour.
L’importance de tout cela, je crois, est que cette clarté, cette pureté nous libèrent pour le plus grand acte d’amour du prochain que nous puissions accomplir qui est d’amener les autres à cette pureté de conscience, à cette clarté de vision. Nous ne pouvons rien faire de plus grand pour notre prochain que de l’amener à réaliser l’immense potentiel qui est en lui, à condition qu’il puisse clarifier sa conscience dans celle du Christ, et purifier ses sentiments dans la chaleur de Son amour.
Le Chant du silence