Ai-je la responsabilité de transmettre la méditation à d’autres ? Je pense que la réponse à cette question, c’est qu’une fois engagés sur le chemin, nous ne pouvons pas ne pas la transmettre. Il n’est pas nécessaire, me semble-t-il, d’y mettre trop d’intention consciente, en quittant le chemin, si l’on peut dire, pour la transmettre. Je pense que si nous disons réellement le mot fidèlement, humblement, dans la simplicité, tous les matins et tous les soirs, au moment que Dieu choisit et selon son plan, nous ne pourrons pas faire autrement que la transmettre.
Une autre question qu’il faudrait examiner plus en détails peut-être est celle-ci : Est-ce un chemin très étroit ? La méditation nous rend-elle étroit d’esprit, borné ? Je pense que c’est un chemin très étroit. C’est un chemin où notre attention se focalise en effet sur un seul objet, Dieu, le mystère de Son amour, le mystère de Sa présence. Au début, la méditation est un processus de resserrement sur un point, de focalisation mentale sur un seul objet, et quand nous avons atteint ce point, cette concentration mentale, nous sommes propulsés au-delà.
Nous voyons alors toutes choses selon une perspective divine. Alors qu’avant de méditer, la vie nous semblait souvent se rétrécir, aller à la mort, comme la dépense d’une quantité décroissante d’énergie. Après l’expérience du resserrement de la conscience sur le fait suprême de l’existence de Dieu et de Son amour, nous éprouvons la vie non pas comme une énergie qui s’épuise mais comme une énergie qui augmente : l’énergie de l’amour créateur de Dieu.
Being on the Way