Nous, chrétiens d’aujourd’hui, devons réfléchir en profondeur à la notion de silence de Dieu. Avant que nous ayons entendu la Parole, la Parole était déjà en Dieu, ainsi que nous le lisons dans l’Évangile de Jean. Et quand la Parole fut prononcée elle devint la révélation d’un mystère qui était resté caché dans l’obscurité et le silence depuis le commencement du monde. De même, en un sens, l’appel personnel à connaître et à servir Dieu est du même ordre. Avant même que Dieu nous appelle à le connaître et à le servir, Il nous connaît et nous aime déjà dans le ventre de notre mère. C’est là, déjà, une partie du mystère du silence auquel nous participons tous inconsciemment.
Dieu nous connaît depuis le commencement, ce mystère extraordinaire est sous-jacent à la rencontre humaine avec Lui. Il nous appelle depuis l’origine, prononçant la Parole lorsque les temps sont accomplis. Ainsi le silence de Dieu est, dès la première expérience que l’homme en fait, lourd d’amour, lourd de puissance. Quand la Parole est prononcée, c’est une parole de révélation, qui accouche de la merveille de l’amour de Dieu, révélé dans les corps, les âmes et les cœurs des hommes.
Le Chant du silence