Comme l’expérience le prouve, la méditation sur un mot de prière est un acte de pur amour, d’amour universel. Quiconque médite fidèlement à travers les drames et les difficultés de sa vie personnelle le découvre peu à peu. Il sait aussi qu’il médite à travers les crises et les drames de son monde. Il en est ainsi parce que l’Esprit se meut en son sein, lui apportant cet achèvement et cette rédemption qui est le dessein central de Dieu.
La communion que nous découvrons dans la solitude de notre écoute et de notre réponse n’est pas seulement une communion avec nous-mêmes. C’en est peut-être un premier signe : une harmonie et une liberté personnelles plus profondes. Mais elle va au-delà, jusqu’à la communion que nous partageons avec tous les hommes et toutes les femmes, avec tous les morts et tous les vivants, et ceux qui ne sont pas encore nés. Avec eux, nous partageons le grand et mystérieux don de la vie dans la chair et dans l’Esprit.
Et à mesure que nous nous éveillons à ce sens plus profond et plus élevé de plénitude, nous sentons la communion ultime, universelle, contenant toutes ces choses, qui en sont les épiphanies. La communion avec Dieu et la communion en Dieu, voilà la grande vérité que nous rencontrons. Tout ce que nous pouvons dire, à la fin, c’est ce que nous avons dit au début : que le sens de la vie est le mystère de l’amour.
The Present Christ