Voici une scène de la vie de Jésus extraite de l’Évangile de Luc :
On lui a présenté de très jeunes enfants pour qu’il pose les mains sur eux. Les disciples ont protesté. Mais Jésus a fait approcher les enfants. Il disait : « Laissez les enfants m’approcher, ne les repoussez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Croyez-moi, je vous le dis, celui qui n’accepte pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant, c’est certain, n’y entrera pas (Lc 18, 15-17). »
Apprendre à méditer, c’est apprendre à désapprendre. Le gros problème que rencontrent tous ceux qui commencent à méditer, c’est la simplicité de la chose. Dieu est Un. La prière chrétienne a été décrite comme la voie de l’unification du devenir un, un avec Celui qui est Un. Le problème, c’est d’abandonner la complexité. Nous y sommes habitués parce que nous avons été élevés dans la croyance que plus la technique est parfaite, plus le résultat sera étonnant. Le perfectionnement des techniques accroît la complexité ; le perfectionnement d’une discipline mène à la simplicité. Or, Jésus nous dit de devenir simples, comme des petits enfants. La méditation est le moyen de redécouvrir notre sens inné de l’émerveillement, que possèdent les enfants. La prière chrétienne est un état d’innocence.
Lorsque nous méditons, nous dépassons le désir, la possessivité, l’excès d’importance accordée à sa petite personne, toutes les sources de culpabilité et de complexité. Aussi, la première chose à apprendre quand on entreprend le pèlerinage de la méditation, c’est d’écouter le message avec la simplicité d’un enfant. Dieu est Un. Et ce qui est extraordinaire dans la proclamation chrétienne, c’est que notre vocation est d’être un avec Lui, en Lui et par Lui.
Le Chant du silence