Je vous conseille de ne pas considérer vos temps de méditation comme des temps qui seraient à votre disposition – absolument pas. Considérez votre méditation, votre prière, non comme la vôtre mais comme celle de Jésus. Tant que nous penserons avec présomption qu’il s’agit de notre méditation, de notre prière, nous n’aurons pas vraiment entamé ce pèlerinage. Ce temps est le Sien, cette prière la Sienne. Le miracle c’est que Sa prière est la nôtre, et le miracle s’accomplit en nous conduisant simplement à cette confiance totale et inébranlable dans le Père, que l’Évangile décrit comme l’espérance. Nous abordons la méditation avec espérance plutôt que désir, sans hésitation et avec le sentiment, comme un enfant, d’être disponibles pour Dieu.
Nous apprenons donc à dire le mot de prière avec cette même simplicité, sans l’analyser, lui ou son effet, avec une idée de calcul. Nous le disons avec un amour totalement sincère, vides de notre moi. Toutefois, en vertu de cet évidement de soi, nous sommes remplis de la puissance divine et de la connaissance que nous faisons un avec Dieu, parce que nous sommes aimables et aimés. La seule exigence est une abnégation totale qui s’exprime par l’abandon total de toutes nos pensées, imaginations, intuitions et, surtout, de nos prières personnelles. Telle est notre ouverture à la prière de Jésus dans notre cœur.
Word Made Flesh