Walter Hilton témoigne très bien qu’il n’y a pas d’antipathie, si l’on peut dire, entre la prière contemplative, la prière vocale et la prière liturgique. Certes, il perçoit une sorte de développement progressif à travers ces formes, mais pas au sens où nous arriverions à un stade, au cours de la vie, après avoir franchi le stade de la prière liturgique ou de la prière vocale. Le développement qu’il discerne est une croissance dans la joie avec laquelle on entre dans la forme, quelle qu’elle soit, appropriée à un moment donné. Et toutes ces formes de prière sont bien évidemment complémentaires, à condition de les connaître pour ce qu’elles sont réellement, des voies d’accès à la prière éternelle de Jésus, qui est Son retour dans l’amour vers le Père. À toutes les époques de notre vie, les divers courants de la prière se rejoignent et nous unissent toujours plus étroitement au Seigneur Jésus dans l’océan universel de Sa prière.
La Méditation chrétienne, conférences de Gethsémani