Les postulats matérialistes et impersonnels à partir desquels notre société modèle notre attitude envers la vie ont fait beaucoup de tort à notre manière de comprendre la nature de la prière et à notre capacité de prier. Surtout, ils ont remplacé la valeur de la présence par l’idée de fonction : ce qui compte, ce n’est pas ce qu’est une personne mais ce qu’elle fait. La vérité, c’est que la valeur de l’action réside dans la qualité de l’être. Notre expérience de l’amour contredit toujours ces faux postulats, mais ils restent profondément ancrés dans les attitudes de la conscience moderne. La méditation les attaque à la racine, parce que lorsque nous méditons, nous n’essayons pas de faire quoi que ce soit, nous sommes simplement attentifs à la réalité de la divine Présence et apprenons à être en cette Présence.
Nous apprenons un peu à chaque pas que nous faisons, chaque fois que nous méditons, le matin et le soir. Plus profondément, nous découvrons qu’être ne veut pas dire être isolé, mais se réaliser en communion. La Présence du Christ nous est éternellement présente et nous grandissons en capacité de Lui être présent. En réalisant cette présence mutuelle, cette communion, la transcendance divine opère et nous sommes transportés du néant de l’égocentrisme dans l’énergie infinie et l’accomplissement total de la réalité qui est Amour.
The Present Love