Méditation chrétienne du Québec et
des régions francophones du Canada (MCQRFC)

Quatrième dimanche de l’Avent 2022

Loading

Quatrième dimanche de l'Avent         (2022-12-18)

J'ai cherché "préparer Noël" sur Google et j'ai trouvé "faire une playlist de Noël, construire une maison en pain d'épice, décorer votre maison, regarder un film de Noël". Vous pourriez penser : "quelle approche triviale et peu spirituelle de ces jours saints". D'un point de vue positif, cependant, cela pourrait suggérer un souvenir flou de quelque chose d'ancestral, même si on ne les traite que comme des vacances, même si la raison et l'histoire derrière la raison ont disparu depuis longtemps.

Que signifie se préparer pour une fête religieuse ? Se préparer à une fête récurrente, c'est rafraîchir et restaurer une compréhension de la dimension profonde de la vie. Tout ce que nous faisons régulièrement - même la méditation - peut facilement devenir superficiel et passer en pilotage automatique, nous privant du sentiment d'émerveillement et de gratitude qu'il est censé éveiller en nous. Toute perception du mystère sacré exige une conscience et une préparation accrues. "Tenez-vous prêts", disait Jésus, "car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra".

Une façon de le faire cette semaine est de prendre au sérieux les temps de méditation. Même lors des journées chargées qui approchent, préparez les périodes de méditation comme s'il s'agissait réellement des moments les plus importants de la journée. Pour nous préparer, nous pourrions lire le récit de l'évangile de Luc (2, 1-20) en nous rappelant que ce sont 400 des mots les plus importants jamais composés. Ils racontent une histoire sur le récit d’une histoire où on la transmet en la rafraîchissant à chaque fois, afin que nous ne soyons jamais assez stupides pour croire que nous la comprenons. L'ange annonce la nouvelle aux bergers (des parias de la société) qui racontent ce qu'ils ont entendu à Marie et Joseph (qui n'ont pu trouver de chambre d'hôte nulle part et qui deviendront bientôt des réfugiés). Et trois rois (pèlerins en terre étrangère) racontent ce qu'ils ont appris des étoiles au sujet du nouveau-né. Nous faisons toujours partie de cette transmission sans fin de ce que les bergers disaient avoir "entendu et vu".

Voici quatre courtes notes de cette mélodie à mémoriser et à retenir au cours des jours de la semaine qui vient :

Le temps où elle devait enfanter fut accompli (v.6)

Le bon moment et le bon endroit, la fin d'une longue attente et longue préparation. Rencontrer son destin, même lorsque les circonstances ne semblent pas idéales.

Elle le coucha dans une mangeoire (v. 7)

Pour être "mangé". Celui que l'on appelle "le pain de vie" est déposé là où l'on trouve de la nourriture.

Ils furent saisis d’une grande crainte (v.9)

Lorsque la lumière de l'ange les illumina, les bergers prirent conscience de l'obscurité dans laquelle ils se trouvaient. Nous craignons d'échanger le confort de l'ignorance contre le choc de la conscience.

Ils se hâtèrent (v.16)

Mais une fois que le réveil a lieu, il n'y a pas de temps à perdre et la peur est remplacée par une action décisive.

Saint Léon le Grand, au Ve siècle, prononça un sermon extraordinaire le jour de Noël. Il dit : "La tristesse ne devrait pas avoir de place sur l'anniversaire de la vie. La peur de la mort fut engloutie ; la vie nous apporte la joie avec la promesse d'un bonheur éternel". Nous préparons-nous à une vie sans notre plus grande peur ?

Laurence Freeman, OSB

Partager