(Photo Laurence Freeman, Mexique)

La peur est une réponse naturelle et utile au danger, qu'il soit physique ou psychologique. Parfois, nous pouvons avoir peur des gens, peur de leurs réactions, peur de perdre leur approbation. La peur comporte donc des aspects psychologiques et physiques, et notre cerveau est programmé pour reconnaître la peur, pour identifier les situations ou les moments dangereux. L'amygdale est une partie de notre cerveau qui gère cette fonction. C'est la partie la plus primitive du cerveau, car c'est ce que nous avons dû développer très tôt dans le développement de l'espèce humaine, simplement pour survivre. L'ego, rappelons-le, se préoccupe beaucoup de la survie du moi séparé. Et l'amygdale, lorsqu'elle reconnaît une situation dangereuse, en reçoit le message et réagit immédiatement en préparant le corps et l'esprit à la réaction appropriée, qu'il s'agisse de s'enfuir ou de rester debout et de se battre. Il s'agit d'une question de survie, d'un sentiment de soi qui a besoin d'être défendu et protégé. C'est utile et nécessaire en cas d'urgence, lorsque nous devons nous concentrer immédiatement et intensément sur notre sécurité. Mais si cela devient l'état normal de nos sentiments, cela interrompt une vie saine et devient néfaste.

Laurence Freeman OSB, The Brick Wall of the Ego 2

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