Méditation chrétienne du Québec et
des régions francophones du Canada (MCQRFC)

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

22 août 2023

Loading

(Photo Laurence Freeman, UK)

Sagesse du jour                 (2023-08-22)

Il faut sortir de notre mentalité statistique, qui est souvent la manière dont nous traitons la souffrance des autres. Nous la considérons en termes de statistiques gigantesques, parfois en termes de travail social, dans les hôpitaux ou ailleurs, où nous suivons une formation – sans doute nécessaire et utile - mais où nous en venons à traiter le patient ou le cas comme s'il s'agissait d'un simple manuel d'étude. Aimer l'humanité signifie que nous devons être capables d’en traiter chaque membre comme une personne unique. C'est là qu'apparaît la grande différence entre la compassion et la pitié. La pitié, c'est lorsque nous aimons quelqu'un qui souffre, mais que cet amour est encore lié à notre peur personnelle. Lorsque nous voyons la souffrance d'autrui, par exemple lorsque nous voyons quelqu'un mourir, nous ne pouvons nous empêcher de craindre notre propre mort. Et si nous sommes habités par cette peur, même inconsciemment, nous plaignons la personne qui meurt en disant : "le pauvre". Lorsque c’est notre amour qui rencontre la souffrance d’une personne et que nous échappons à cette dynamique de peur égocentrique en nous, ce n’est pas avec pitié que nous considérons la personne souffrante, mais nous pensons à elle comme à nous-même. Elle n'est pas séparée de nous.

Laurence Freeman OSB, Aspects of Love 2

https://wccm.us4.list-manage.com/track/click?u=c3f683a744ee71a2a6032f4bc&id=33cb87a8cd&e=7d8aeb5347

Partager

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.